Le procureur de la République de Haute-Saône, Emmanuel Dupic, a rendu mercredi son réquisitoire définitif concernant l’affaire Alexia Daval. Il a demandé le renvoi de Jonathan Daval devant la cour d’assises de Vesoul pour « homicide volontaire par conjoint. »
Le procureur n’a pas retenu la préméditation, pourtant soutenu par la famille d’Alexia Daval, faute d’éléments probants. Il n’a pas non plus retenu la thèse de l’accident, avancée par la défense du conjoint. Il a estimé que les coups portés à la victime et son étranglement, durant quatre à cinq minutes, permettent d’attester que ce n’était pas un accident.
Jonathann Daval a de plus tenté de maquiller son crime en envoyant un message du portable de son épouse après le meurtre. Il avait tenté de faire croire qu’elle était partie faire un jogging matinal. Alors que le procureur reconnaît un « instant d’une rare intensité » selon le Parisien, il dénonce également une incessante « volonté d’échapper à sa responsabilité. » L’avocat des parties civiles, Maître Gilles-Jean Portejoie, déplore que le procureur n’ait pas non plus retenu la crémation.
Poursuivi pour « meurtre sur conjoint », Jonathann Daval a reconnu avoir tué son épouse dans la nuit du 27 au 28 octobre 2017, lors d’une dispute conjugale, avant de mettre partiellement feu à son corps. Le procès devrait se dérouler avant la fin 2020, devant la cour d'assises de Haute-Saône, à Vesoul.